Pouvez-vous nous présenter votre travail ?
Je suis principalement dessinateur, un dessinateur qui décalque souvent des photos. Je réalise des dessins faits pour être exposés dans un espace. D'autres, pour la presse (Le Monde, la revue XXI, etc.) ou pour la publicité ( Sncf, McDonald's, Boursin, etc.). Dans ce cas, je réalise des dessins de style «ligne claire ». Ils sont très simples, descriptifs, didactiques. Ils peuvent, pourquoi pas, faire penser aux illustrations du dictionnaire. Les délais dans la presse et la pub sont souvent courts, il me faut donc une façon de faire rapide et simple, un truc un tant soit peu efficace.
Quelles sont les autres techniques de dessins que vous utilisez ?
Je dessine souvent au stylo à bille quatre couleurs. Comme par exemple, vous pouvez le constater avec RACHEL & ROSCO aux éditions Dilecta, un livre avec sur chaque page une femme et un chien. Et depuis peu, je fais également des dessins sur les murs. J'y dessine avec des feutres (étui de 12 couleurs), les mêmes que ceux que les enfants utilisent à l'école. Ils ne sont pas de très bonne qualité, leur encre s'efface donc peu à peu à la lumière. J'aime que les dessins que je réalise ainsi bougent, vivent comme ils le souhaitent. De plus, le résultat n'est jamais le même suivant l'endroit où je dessine. La peinture qui recouvre le mur va plus ou moins absorber l'encre. Je ne connais donc jamais à l'avance ce qui va survenir. Je me débrouille juste pour que ça soit semblable au dessin que j'ai réalisé en amont sur papier… Ah oui, aussi, il y a déjà quelque temps maintenant, j'ai exposé trois ou quatre grands dessins de chats ou de chiens. Ils étaient déjà dessinés avec des feutres mais aussi avec mon sang. C'était pas mal. Je m'étais appliqué à ce qu'ils soient tous très mignons… Quelquefois aussi, quand je m'ennuie, je peins des clowns morts à la gouache. Ça fait beaucoup rire les enfants de mon entourage.
Nous avons pu remarquer que les fleurs revenaient souvent dans votre travail, pourquoi ?
Une fleur, c'est joli et décoratif. C'est simple et évident. C'est clairement fait pour être dessiné sur un mur blanc. Un peu comme un mot obscène est clairement fait pour être écrit sur la porte des W.C. d'un bar. Rien d'étonnant à ça. L'année dernière, j'ai exposé une série de dessins où des pieds féminins tenaient des fleurs. Là, le sujet pouvait paraître un peu plus énigmatique mais c'était tout aussi décoratif.
Comment êtes-vous arrivés dans cette exposition ?
J'ai réalisé quelques livres chez différents éditeurs, dont un avec les Editions P, Laura. J'ai ainsi fait la connaissance de Denis Prisset qui les dirige, un garçon charmant. C'est lui qui a montré mon travail à Géraldine Pastor LLoret,. Elle m'a tout de suite proposé de faire partie de l'exposition RE:. Elle adore les fleurs.
et voici quelques adresses où le travail de Jacques Floret est visible :
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