8 mars 2013

Le travail de Christophe Vaubourg



"En prélevant des images de notre histoire culturelle et graphique et en leur associant des phrases ou des slogans extraits d’autres contextes (actuels ou éloignés) mes dessins condensent des anachronismes, opèrent des raccourcis et mettent en scène des accélérations temporelles. Slogans célèbres, dessins ratés ou aboutis, détails hypertrophiés, ruptures d’échelle, cadrages élaborés ou naïfs jouent à mettre en place un récit fondamentalement lacunaire. Des fictions de désordre s’introduisent ainsi à l’intérieur d’un système organisé pour en réveiller l’imaginaire. Théâtralisant le réel, l’espace lui-même et son contexte, ces dessins se nourrissent de l’inconscient collectif porté par les utopies dites négatives (piraterie, pornographie, série B, musique rock, …).
C’est en multipliant tout azimut ces références que se produit la possibilité d’un récit encore en suspens, à vrai dire suspendu à l’expérience du spectateur. Par cet assemblage hétérogène d’idées, ces images s’articulent dans des mises en scène aux accents paranoïaques. Pas question pour autant de virer au drame, au contraire, ces dispositifs proposent une ambiance teinté de ce que l’on pourrait qualifier d’euphorique fataliste : mixant tour à tour cinéma gore et roman à l’eau de rose, Egon Schiele et Star Trek, Frida Kahlo et le Black Metal, injectant l’étrange dans le familier, noyant l’insolite dans le banal.
Le spectateur est alors placé dans une position d’explorateur-acteur de ses récits et hallucinations, ceux-ci prenant souvent leur source dans l’imaginaire véhiculé par la vision et les genres cinématographiques (film noir, d’espionnage, road-movie, science-fiction, ...). Ce qui m’importe, ici, c’est la conséquence de ce processus, ses effets, et non sa lisibilité."

Christophe Vaubourg

7 mars 2013

Le travail de Julien Tibéri

Les Emissions Parallèles

"Prodrome
Les objets sont marqués du sceaux de leur époque de création. La visite d’un marché aux puces confronte celui qui se promène parmi les étals à un entrechoquement de styles et d’usages qui sont autant de signes du passé. Simplement, au lieu de se présenter avec l’intelligibilité chronologique de l’Histoire, ces temps sont enchevêtrés les uns dans les autres au bon vouloir du camelot. Les amateurs de brocantes cherchent tous la pièce rare pour un prix correcte. Dans ce type de transaction, le gagnant est toujours celui qui possède le plus de connaissances sur l’objet en vente. Il est donc possible d’acheter une toile de maître au prix d’un tableau réalisé par un inconnu mais l’inverse est aussi probable. Ce jeu est un des attraits des puces que les faussaires exploitent pour réaliser des bénéfices. Cependant l’époque est bien faite puisque le temps post-moderne permet aussi d’acheter du faux au prix du faux ! Si Julien Tiberi était un antiquaire son étal recélerait une marchandise particulière. Il s’agirait de faux tout à fait authentiques dont l’intérêt serait, entre autres, de mesurer l’écart qui les sépare des originaux et d’observer ensuite ce qui peut prendre place dans cet espace
puisque certaines choses ont horreur du vide !



Concernant leur facticité, il serait difficile de se tromper. En effet, en examinant attentivement un dessin, on se rendrait compte qu’il s’agit de la photocopie ou de la photographie d’un original. L’illusion du véritable étant dissipée sans déceptions, les pastiches stylistiques de Julien Tiberi étonneraient alors par l’importance accordée au temps historique de la modernité qui traverse son travail de part en part. De Daumier à Victor Moscoso, l’époque moderne est un répertoire de styles et de récits parmi lesquels l’artiste sélectionne quelques éléments qu’il rejoue au présent pour abolir les chronologies. Chaque élément prélevé sur le passé étant le signe d’un contexte précis, les pièces qui en résultent peuvent être abordées comme des démontages et des remontages du temps historique au profit d’une diachronie personnelle. Figure récurrente de ce mikado de périodes, l’uchronie est régulièrement convoquée pour ses qualités narratives autant que critiques. Ce terme qui est fondé sur le modèle « d‘utopie » désigne un univers parallèle au notre mais ayant une origine commune. Il résulte d’un changement fictif dans le cours de l’histoire de l’humanité. La plus célèbre des uchronies est une fiction de Philip K Dick intitulée Le Maître du Haut-Château (1962) qui se déroule aux Etats-Unis après une seconde guerre mondiale gagnée par l’Allemagne et le Japon. Paradigmatique, l’ouvrage se conclu d’ailleurs par une mise en abîme de l’uchronie. Signe de ce rapport désinvolte à l’Histoire officielle, l’univers de Julien Tiberi est peuplé de personnages hauts en couleurs dont le choix procède souvent d’un goût de happy few pour des trajectoires baroques dont l’oubli n’est dû qu’à un caprice de l’histoire. On croise ainsi Victor Moscoso dessinateur psychédélique, Joe Meek, suicidaire producteur de musique pop ou encore Clare Briggs Jr., auteur de comics du début du XXe siècle dont les aventures du personnage Danny Dreamer fonctionnaient toujours selon deux réalités parallèles, l’une rêvée, l’autre vécue. Ce choix de figures méconnues souligne que l’histoire est une construction fonctionnant selon un mode exclusif. C’est pourquoi, si ces bannis avaient eu la reconnaissance qu’ils méritent notre présent serait certainement tout autre. A travers ses dessins et ses installations Julien Tiberi semble vouloir capter les signaux que ces univers parallèles paraissent émettre en permanence. Pour ce faire, il n’est pas rare qu’il
emprunte à la science et à la science-fiction des formes qu’il réinvestit dans des dispositifs capables de retransmettre ces bribes d’informations dans l’espace d’exposition. Il en résulte ainsi que le moment de coprésence des oeuvres et du visiteur n’est jamais laissé au hasard et que nombre de projets se pensent de façon à intégrer le lieu.

Sur l’étal du brocanteur Tiberi, l’article le plus fascinant serait certainement l’installation intitulée l’Axonault dont le dispositif de cimaise cache sur son envers un aquarium où évoluent deux axolotl. Ces urodèles capables de se reproduire à l’état larvaire ont l’extraordinaire faculté de prolonger cette condition et leur existence tant qu’ils demeurent immergés. Symboles d’un temps immobile, ces animaux semblent offrir un point fixe à partir duquel contempler la vertigineuse infinité des présents.
Fin du Prodrome"

Aurélien Mole, 2009

Le travail de Jimmy Robert & Kate Davis


"Le travail de Jimmy Robert porte sur la performance et l’expérience des limites : des œuvres, de son corps, de l’identité elle-même et des disciplines que l’artiste investit. Touchant la sculpture comme le dessin, le cinéma comme le mouvement, sa pratique questionne à la fois le décalage et l’intersection entre image et langage et envisage le geste en tant que forme.
La pièce, Une conversation entre A et B, présentée pour l’exposition RE: et réalisée en collaboration avec Kate Davis, évoque la question du genre, le cours de dessin et ses paramètres et finalement la question de la limite de la représentation et du discours."



5 mars 2013

Le travail de Didier Rittener

Depuis 2001, Didier Rittener constitue sur papiers calques et avec des crayons gris une collection personnelle d’images et de textes. Ces dessins, Libres de droits, sont inspirés de l’histoire de l’art, de la littérature, de la presse, ils représentent aussi des portraits, des éléments décoratifs. Parfois ne reproduisant qu’un fragment d’image, ces dessins sont prélevés du contexte original de l’image, recadrés au format A4. L’ensemble constitue à la fois la trace d’une mémoire individuelle, celle de l’œuvre en train de se penser et d’une mémoire collective.
« Le choix du crayon gris et la lenteur d’exécution qu’il impose à l’œuvre influence la sélection des sujets. «À la différence de la photographie, que l’on peut immédiatement relier à l’objet réel qu’elle représente, explique Rittener, le dessin offre une référence incertaine au spectateur et questionne la distance entre fiction et réalité, entre mémoire individuelle et collective »…
Le temps investi dans l’exploration réitérée du paysage ou du portrait, ainsi que le passage rapide sur une forme ou un mot, sont tout aussi significatifs que le sujet de l’oeuvre. Ainsi, les motifs apparaissent et s’arrêtent dans Libre de droits, les images projettent leurs récits fragmentaires et s’embrayent les unes après les autres, en intégrant ce processus ouvert ici figé, de façon provisoire, dans la succession chronologique.. »
Tous les dessins Libres de droit sont archivés, numérotés et ont été édités sous la forme de livres.






Les dessins présentés pour l’exposition RE: appartiennent à la série Libres de droit. Marqués par le projet Rivières (pour Royal Garden 4, la revue virtuelle du Crédac à Ivry-sur Seine. http://www.credac.fr/rg-4), les dessins récents de cette série représentent surtout la nature, la rivière, la végétation. Et notamment, une nature qui se situe à quelques mètres des endroits familiers de l’artiste, une nature qu’il expérimente au quotidien mais qui représentée de cette manière par des cadrages resserrés, rejoint une nature dans laquelle nous pouvons tous projeter.
Ces dessins, inspirés des feuillages de Chexbres (La chute d’eau de Marcel Duchamp dans Étant donné) de Monte Verita près d’Ascona au Tessin (lieu d’utopie au début du XXème siècle) ou de Châtillens, sont réalisés en négatif, d’où le titre Impressions négatives. Ensuite, ils sont réimprimés en positif comme le ferait un photographe. Il y a par ce procédé une légère distorsion de l’image (et de la représentation) qui se trouve prise entre deux techniques.
Impression négative se réfère donc à l’inversion du dessin original mais n’est-ce pas, dans une lecture plus personnelle de l’œuvre, un jeu d’inversion des sensations et des sentiments ?

3 mars 2013

Interview de Géraldine Pastor LLoret

Voici l'interview de Géraldine Pastor LLoret professeur de dessin à l'ISBA de Besançon et organisatrice de l'exposition RE:









22 février 2013

Le travail de Diogo Pimentao


La performance de Diogo Pimentao à l'ISBA de Besançon lors de l'ouverture de l'exposition RE: le 24 janvier dernier. 






"L’axe central du travail de Diogo Pimentao est la pratique du dessin, conçue comme une forme de contact entre une matière et un support par le moyen d’un geste répétitif, parfois aveugle ou protocolaire. Sa recherche associe, par le moyen de la trace ou de l’empreinte, de la ligne ou du tracé, l’aléatoire à une technique maîtrisée. La feuille peut être pliée, enfouie dans des supports, ou posée par terre afin d’y imprimer des mouvements.
Son recours à la performance est une forme de partage de cette expérience élargie du dessin, au cours de laquelle il s’engage dans des phases de fabrication de ses pièces. Il donne ainsi des pistes pour appréhender ses dessins sur papier, les sons et les gestes qui y sont, en quelque sorte, imprimés. Le graphite, qui peut être solide ou poussière, est la source de nombreux dessins. La trace d’un geste soigneusement chorégraphié ou l’empreinte de son corps en mouvement se fixent sur une surface. "







"Héritier comme d’autres des principes du modernisme, il s’intéresse plus à la manière de représenter qu’à la chose représentée ou reproduite. Il lui arrive de montrer, en guise d’installation, une table jonchée de divers instruments, dont les mines de plomb avec lesquelles il dessine comme un dévoilement (fictif) de l’atelier…
Diogo Pimentao raconte qu’il y a plusieurs manières de dessiner, selon que l’on est, ou non, un dessinateur savant : dans le premier cas, le plus élémentaire, notre cerveau envoie des informations au bout de mes doigts ; dans le second, il les envoie à notre poignet ; et dans le troisième, le plus élaboré, à notre épaule. L’amplitude du geste induit alors la concision du trait. C’est ainsi que travaillent les lettrés chinois calligraphes… Il cite volontiers un propos de Rainer Maria Rilke à propos du dessin : « Quand j’écris, je ne regarde pas la pointe du porte-plume. » Ses traits, qui engagent tout le corps de celui qui dessine, sont une manière d’explorer, d’arpenter et de construire des espaces absents, ou invisibles (sans pour autant qu’ils soient cachés)…
Parfois encore, Diogo Pimentao installe une feuille au sol de son atelier, devant le mur sur lequel il travaille ; il en ressort une œuvre faite des marques laissées par la chorégraphie disparue à laquelle l’artiste s’est livré pour une autre création…Le revers d’une œuvre…
Chez Diogo Pimentao, le dessin s’apparente à une tentation d’organiser l’espace - mais en faisant toute sa place au désordre."

Anaël Pigeat, Diogo Pimentao Au-delà du dessin, Art Press 390, juin 2012.

18 février 2013

Le travail de Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize




"Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize travaillent ensemble depuis 2006 et développent une pratique résolument hybride, migrante et éclatée qui mêle sculpture, dessin, photographies, objets ou affiches. Leurs installations ne constituent qu’un temps d’arrêt dans le travail, conçu comme un flux de recherche continu, une perpétuelle remise en jeu des formes et des signes utilisés. Chaque œuvre est considérée comme le chapitre d’une narration bien plus vaste, qui dépasse largement le cadre de l’exposition, condense les recherches précédentes et contient le ferment des œuvres à venir. La syntaxe est mouvante et le vocabulaire s’inspire autant de l’histoire de la peinture et de la sculpture, que de la littérature (Melville, Gombrowicz, Ponge…), tout en faisant quelques détours par la bande dessinée ou le cinéma (narrations non linéaires,
notions de cadrage et de montage). Des éléments de la vie quotidienne et de leur environnement immédiat sont également intégrés, ancrant leurs propositions dans le contexte urbain,
social et culturel à partir duquel ils agissent.
Les deux artistes mettent à nu leur sujet, le décortiquent, l’étudient sous tous les angles possibles, dans une sorte d’« enquête plastique », selon leurs propres termes. Les jeux de décadrage, de quadrillage, de renversement, de glissement d’une forme ou d’une matière sur une autre, dé-roulent plusieurs fils narratifs qui s’entremêlent. Les formes ne valent jamais pour elles-mêmes, mais ont davantage valeur d’indice et de documentation d’un ensemble en train de se construire, où le processus et la méthodologie font partie intégrante de l’œuvre. D’où une vision de la sculpture et de l’installation délibérément anti-monumentale, non érectile, et non spectaculaire. La faille est sous-jacente, l’échec toujours possible, la chute considérée sous l’angle de sa dynamique, car elle implique une renégociation positive de la syntaxe initiale. Au fil du temps, Lamarche-Ovize construit une sorte de maison-cerveau d’où surgissent des images, persistances d’une mémoire capricieuse qui laisserait parfois échapper des signes diffractés, des fragments d’histoires, des rêves fantomatiques projetés sur des écrans multiformes, propices à la déambulation physique et mentale du spectateur."

Marie Cozette, catalogue HamsterWheel, Printemps de Septembre, Toulouse 2007.

15 février 2013

Le travail de Benjamin Hochart






"Benjamin Hochart pratique le dessin sous diverses formes, du dessin sur papier au dessin mural ou installé, en passant par l’édition (livre d’artiste, poésie, fanzine…). Son travail tend à investir l’espace, que ce soit par des séries de dessins agencées, l’inscription du dessin dans le lieu d’exposition ou encore par des formes graphiques déployées en volume et installation monumentale.
En expérimentant de multiples supports et processus, son travail donne à voir des questionnements relatifs à la trace, au geste et au mouvement, dans un langage poétique concret.
Diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Lyon, puis résident du programme de recherche La Seine de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Benjamin Hochart expose régulièrement en France et à l’étranger.
Pour l’exposition RE: à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, le projet qu’il propose tente de saisir les prémisses des gestes à l’origine d’une œuvre, d’une manière quasi archéologique. Les œuvres exposées, la plupart de la série récente Echo, reprennent des formes produites en atelier pendant la réalisation d’une œuvre qui fut achevée : essais de couleur sur papier, feuille de protection où sont déposés résidus d’encre ou de crayons, objet imprimé réinterprété à une dimension différente ou encore nuancier de couleur utilisé pendant la réalisation de tapisserie. Ces annexes de gestes ambitionnent de montrer comment ils contenaient déjà en eux-mêmes ce que l’œuvre achevée engage.
Une autre série exposée, Les personnages, présente une sorte de glossaire (en cours) des formes et
signes récurrents qui apparaissent dans la série de dessins Blink. Ces formes isolées les unes des autres et présentées plusieurs fois dans le même dessin se montrent ensemble comme une gamme de personnages conduisant les développements narratifs des dessins."

9 février 2013

Samedi 9 février, Journée Portes Ouvertes à l'ISBA

Ce samedi 9 février, de 14h à 02h, venez découvrir les locaux, les étudiants, les professeurs et les projets de cette école d'Art. Comme transportés dans un aéroport de banlieue, votre visite sera rythmée par des concerts, dans une ambiance conviviale.

Laurent Devèze, directeur de l'ISBA, nous présente cette journée :


4 février 2013

Le travail de Jean-Jacques Rullier


Le travail de Jean-Jacques Rullier, exposition RE:




"Pour Jean-Jacques Rullier, classer, arranger, répartir, est assez simplement, loin de toute tentation autoritaire et loin d’un comportement obsessionnel, mettre dans un certain ordre - pour un temps donné. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place - certes - mais jamais de manière définitive…

Jean-Jacques Rullier redessine donc, parfois il recopie (Les posters recopiés). Recopier est une forme d’apprentissage. Je me souviens - cela faisait partie de nos devoirs, le soir une fois rentrés à la maison - du plaisir de recopier aux crayons de couleurs des cartes de géographie : c’était apprendre non seulement le Mont Gerbier-de-Jonc (montagne phonolitique de forme conique, point de soudure des Coirons) ou le Ballon de Guebwiller (point culminant des Vosges, 1426 m, séparant les vallées de la Lauch et de la Thur), mais aussi - et surtout - les formes et les couleurs.

Jean-Jacques Rullier prend son temps, presque l’économise.
Le minutieux crayonné de ses dessins redonne le temps du regard qu’il a posé sur les choses sans importance. Attention portée au minuscule, au dérisoire : le sable à l’intérieur de la coquille vide, la fourmi passant sur le tuyau, une bougie qui s’éteint. Jean-Jacques Rullier montre les conditions d’existence des choses…

L’artiste sait que le monde d’aujourd’hui est moins sage que les images que nous gardons de notre enfance et que pour certains, dans certains pays, le monde n’a été, n’est et ne sera (?) que guerres…
De sa vie sédentaire et au cours de ses voyages, Jean-Jacques Rullier prend le temps «d’emmagasiner». Précédent le travail de classement, la collecte est le point de départ de plusieurs livres (le temps du voyage est particulièrement propice à cette activité, collecter est sans doute déjà assembler)…"

Didier Mathieu, août 2006.

Extraits de la brochure de l’exposition Ceux qui partent et ceux qui restent, choix de livres et de
multiples, 2006, Centre des livres d’artistes, Saint-Yrieix-la-Perche.